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Installation de l’Assemblée nationale du Sénégal : un blocage sans précédent !

Publié
il y a 9 moisle
Par
Salmane AF Sow
La rentrée parlementaire tant attendue ce 12 septembre a débouché sur un blocage sans précédent dans l’histoire de l’Assemblée nationale du Sénégal.
1ère intervention du député Guy Maruis Sagna à l’Assemblée Nationale.
INCROYABLE ❤️ pic.twitter.com/wI4hYnKhZB— Mlamineu 🇸🇳 (@MlamineuDiop) September 12, 2022
Image inédite dans les annales, on élit le Président de l’Assemblee nationale avec la présence de la gendarmerie à l’intérieur de l’hémicycle. C’est l’image d’une crise politique sérieuse qui dit l’excessive polarisation et l’excessive défiance politique. Le pays est malade. pic.twitter.com/hWcTP7ygQR— Alioune Tine (@aliounetine16) September 12, 2022 Depuis l’étranger, j’invite le «garant du fonctionnement régulier des Institutions » à prendre ses responsabilités. Ce qui se passe à l’hémicycle est inadmissible. Les ministres élus députés ne peuvent siéger sans avoir démissionné. J’alerte depuis des mois car je voyais venir…— Mankeur Ndiaye (@ndiayemankeur) September 12, 2022
Initialement prévu à 10h, l’installation du bureau de l’Assemblée nationale de la quatrième législature est toujours retardée à l’heure où nous écrivons ces lignes (20h15 GMT).
Pour cause, l’opposition « Yewwi-Wallu » refuse que des ministres élus députés votent alors la coalition du pouvoir Benno Bokk Yaakaar indiquent que ceux-ci ont 8 jours pour démissionner.
J’y ajoute, une suspicion de non transparence sur les enveloppes et couleurs des bulletins distribués aux députés pour l’élection du président de l’assemblée.
Mesdames et messieurs, l’assemblée nationale du Sénégal 🇸🇳. #14eLegislature🇸🇳 pic.twitter.com/x7embWZbaW— Cheikha⭐️🇸🇳 (@CherifHassana) September 12, 2022 Le début de la rupture 😂
Oubi Tay, Jang Tay #Senegal #AssembleeNationale pic.twitter.com/WKMQNCRrhd— Guelwaar Juuf| 🇸🇳 (@Chedioufy) September 12, 2022
Des scènes d’une rare violence ont été observées aujourd’hui dans l’hémicycle. Des députés de l’opposition et ceux du pouvoir se sont donnés en spectacle avec des bagarres et engueulades.
Les gendarmes interviennent dans l’hémicycle pour ramener un petit calme et permettre l’installation du bureau de l’assemblée. As

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Edito Commun – Le monstre trahit encore son serment

Publié
il y a 7 moisle
14 novembre 2022Par
Sétanal Média
Sur une chaîne de télévision française en octobre 2015, Macky Sall, alors président de la République depuis 3 ans et demi, prenait l’engagement solennel suivant : « Vous ne verrez jamais au Sénégal pendant ma gouvernance, un journaliste mis en prison pour délit de presse. Les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal. Ça, je le dis très clairement et je ne serai pas démenti. » « Si j’étais Pape Alé Niang, j’aurais publié l’information car c’est une information d’intérêt public. Dans la charte des journalistes du Sénégal, le premier point, c’est l’intérêt public ». Dixit Mamadou Thior, président sortant du CORED. #LibérezPAN pic.twitter.com/Q7U2sE3IGj— Ayoba FAYE (@autruicomoi) November 11, 2022
Sept ans plus tard, précisément le 9 novembre 2022, le journaliste Pape Alé Niang, directeur du site d’informations Dakarmatin.com, est raflé puis jeté en prison pour des… délits de presse. Rattrapé par l’histoire, le Président Macky Sall a bel et bien été démenti par ses propres services. En effet, c’est le procureur de la République, le bras judiciaire tout-puissant du pouvoir politique, qui a fixé les réquisitions ayant précipité l’emprisonnement de notre confrère à la prison de Sébikhotane.
On ne se consolera pas de constater que ce n’est pas la première fois que le Président Sall est pris en flagrant délit de violation de ses propres engagements devant le peuple sénégalais et même devant la Communauté internationale. Mais l’agression du 9-novembre contre la presse sénégalaise qui aboutit à priver de liberté un journaliste dans l’exercice de ses fonctions est autrement plus grave. Il s’agit d’une atteinte délibérée et intolérable aux droits sacrés et inaliénables que la Constitution du Sénégal, la Déclaration universelle des droits de l’homme et des Chartes internationales comme celle de Munich reconnaissent expressément à ceux et celles qui exercent le métier de journaliste. C’est clairement inacceptable !
Sénégal : l’arrestation d’un journaliste n’est jamais bon signe. C’est s’en prendre à la liberté d’enquêter de la presse dont le devoir est de révéler les faits d’intérêt public que les pouvoirs cachent à leurs concitoyens.https://t.co/SfjeJ0PaRB— Edwy Plenel (@edwyplenel) November 6, 2022
L’arrestation de Pape Alé Niang en pleine rue alors qu’il vaquait à ses occupations – violence symbolique – et la diligence avec laquelle il a été privé de liberté est une opération politique kamikaze. Son but ultime est, au pire, de neutraliser les plumes et voix encore attirées par le réflexe professionnel de fouiner dans les placards à cafards des détenteurs de responsabilités publiques, au minimum de susciter une épidémie d’autocensures et de renoncements dans les rangs de notre profession. C’est inenvisageable ! Cette tentative d’assignation à résidence du journalisme de qualité entre les geôles de la médiocrité et les souterrains pénitenciers de la révérence est un mépris et une insulte à l’endroit de tous ceux qui ont fait le serment d’informer vrai en toutes circonstances.
Dans son ouvrage « La valeur de l’information », Edwy Plenel, directeur co-fondateur de Mediapart, identifie « deux éléments décisifs » qui donnent sens au journalisme : « L’obligation envers la vérité et la loyauté vis-à-vis du public. » Au regard de cela, Pape Alé Niang doit-il rester encore en prison ? NON ! 🔴 𝐃𝐄́𝐂𝐋𝐀𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 – 𝐒𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧 𝐚𝐮 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐏𝐚𝐩𝐞 𝐀𝐥𝐞́ 𝐍𝐢𝐚𝐧𝐠 – 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐞 ⤵️
Cette affaire-ci est un véritable tournant porteur d’une jurisprudence fondatrice soit d’un musellement légalisé de la presse sénégalaise, soit d’un environnement de travail où les journalistes continuent de s’épanouir sous le contrôle de leurs pairs et des principes de liberté/responsabilité conformes aux fondamentaux de leur métier. Ce qui se joue ici et maintenant est donc d’une gravité exceptionnelle pour l’avenir de la presse, des journalistes, de la liberté d’information, du droit à l’information pour le public. Avons-nous encore le pouvoir d’informer les Sénégalais en toute liberté ? Avons-nous toujours le pouvoir de choisir, en toute liberté, les orientations d’une mission de service public chevillée à la défense de l’intérêt général ? Avons-nous le pouvoir de refuser les injonctions – aimables ou directrices – qui infiltrent notre profession en la caporalisant au service d’intérêts privés couverts du manteau de la puissance publique ? Les « OUI » à ces questions ne dépendent que de nous, journalistes, et de tous les démembrements du peuple sénégalais attachés aux libertés de presse et d’expression. Les « NON » aussi.
____#FreePapeAleNiang #Senegal #Kebetu #Libertedexpression #presse #media pic.twitter.com/iBMpUfRBSM— La Maison Des Reporters (@LesReporterSn) November 10, 2022
Les soubassements politico-revanchards qui caractérisent ce dossier puent à dix mille lieux. Leur évidence est grotesque et manifeste. Ils sont les préliminaires d’une offensive visant à réduire au silence toutes sortes de contestations de nature à mettre en cause la volonté de puissance qui sous-tend la gouvernance actuelle du Sénégal. Les puissants enjeux politiques qui pointent à l’horizon, en particulier l’élection présidentielle de février 2024, en sont LA RAISON ESSENTIELLE. Les médias encore libres en sont LES CIBLES.
Après avoir fait semblant de dormir, le « Monstre » a dû quitter l’état de somnolence pour reprendre du service. La violence et la détermination avec lesquelles il a fait boucler en quatre jours l’étape d’incarcération de Pape Alé Niang menace fondamentalement la profession de journaliste, mais aussi le droit à l’information des Sénégalais. Du reste, il se satisferait bien que les journalistes sénégalais se transforment en chroniqueurs de chiens écrasés, de ragots de comptoir, de faits divers spectaculaires… loin des problématiques qui structurent l’état réel du pays.
Mais « Le Monstre » doit se convaincre – et définitivement – que les journalistes sénégalais n’acceptent pas d’être les victimes expiatoires des dysfonctionnements de ses pratiques politiciennes. Les hommes et femmes des médias qui ont fait le choix de servir l’intérêt public général n’ont pas vocation à être les otages de concepts fourre-tout dont les finalités servent en fin de compte l’affairisme de groupuscules privés de politiciens publics. C’est rigoureusement impensable !
Pape Alé Niang ne méritait pas un instant de passer une seule nuit en prison. Les motifs inavoués de son embastillement relèvent de l’instrumentalisation flagrante d’une justice au sein de laquelle l’hyper-puissance d’une marionnette enchantée dénommée Parquet a décidé de réduire nos libertés à leur plus petite expression, sur ordre d’un pouvoir politique en stage d’autoritarisme. Ce ne sont pas seulement les journalistes et les activistes qui font les frais de ces dérives liberticides, c’est aussi une certaine idée de la démocratie et de la séparation réelle des pouvoirs qui est en train d’être anéantie.
Avant d’être assassiné par des mercenaires du régime de Blaise Compaoré, le journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo écrivait en 1993 que « les peuples comme les hommes finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes parfois, du sang souvent, mais toujours dans la douleur. »
Pour nous Sénégalais, il est encore temps de réagir !
𝐋𝐢𝐛é𝐫𝐞𝐳 𝐏𝐚𝐩𝐞 𝐀𝐥é 𝐍𝐢𝐚𝐧𝐠 !
𝐏𝐀𝐍 ! 𝐀 𝐛𝐚𝐬 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐞 !

Tribune – « A mes confrères, il y a urgence démocratique », par Moussa Ngom, journaliste

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