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Le divorce : une tendance ou un fléau de notre société ? | OPINION
De nos jours, le divorce est devenu un phénomène courant. On le rencontre dans nos maisons, auprès de nos proches et dans la société en général.
Auparavant, ce phénomène était rare. Très peu de femmes étaient répudiées par leur mari, et lorsque cela arrivait, leurs parents ou elles-mêmes faisaient tout pour que cela reste confidentiel.
Aujourd’hui, le divorce semble être devenu une « mode » chez certaines jeunes femmes nouvellement mariées, surtout celles dont le mariage n’a pas encore atteint cinq ans. Il est parfois perçu comme une sorte de contrat éphémère ou une simple tendance.
Pourquoi le divorce est-il en hausse ?
De nombreuses interrogations émergent autour de ce phénomène sociétal. Parmi les réponses recueillies, plusieurs reviennent fréquemment :
Les relations tendues avec la belle-famille
Pour beaucoup, la belle-famille est la principale cause. Dans certaines familles, la femme mariée n’est pas considérée comme un membre à part entière. Elle subit des pressions constantes, parfois obligée d’abandonner ses études ou ses activités personnelles pour se consacrer à sa belle-famille, et particulièrement à sa belle-mère.
Malgré ces sacrifices, la reconnaissance fait souvent défaut. Par exemple, lors des fêtes comme la Tabaski, la Korité ou la Tamkharit, la belle-famille exige souvent des cadeaux (tissus, bijoux, chaussures, argent, etc.), allant jusqu’à les demander explicitement, ce qui constitue une source de stress pour les femmes mariées.
L’infidélité des maris
Certaines femmes dénoncent l’infidélité de leurs époux, qui n’hésitent pas à entretenir des relations extraconjugales, parfois même avec des amies de leur propre femme.
L’irresponsabilité et les promesses non tenues
D’autres femmes évoquent l’irresponsabilité de leurs maris, notamment le non-respect des promesses faites au début de leur relation. Ces engagements non tenus fragilisent la confiance au sein du couple.
Une question sociétale complexe
En résumé, le divorce semble principalement lié aux comportements de la belle-famille ou à ceux des maris. Ce phénomène, qui s’impose de plus en plus dans nos sociétés, mérite une réflexion approfondie.
Dans une prochaine rubrique, nous donnerons la parole aux hommes divorcés pour recueillir leurs témoignages sur ce sujet brûlant.
Par Fatima Zahra Diallo
Libre Expression
Opinion | La tendance d’aujourd’hui
Le coût de la vie est très élevé. Tout est devenu cher aujourd’hui. Assurer les besoins de sa famille devient un véritable chagrin. Les parents passent leur temps à chercher des solutions pour faire face à cette situation.
Cependant, on constate que dans beaucoup de maisons ou d’appartements, la plupart du temps, il n’y a presque personne pour s’en occuper. Le matin, tout le monde part vaquer à son travail jusqu’à la soirée, où ils rentrent tous. Les enfants, eux, passent leur journée à l’école.
Quelle en serait la cause ?
D’après beaucoup de nos interlocuteurs, cela est lié à l’évolution de la société. Depuis que des systèmes comme la parité ont été instaurés, les femmes ne veulent plus rester à la maison. De plus, beaucoup d’entre elles n’ont pas trouvé de travail décent.
D’autres expliquent que cela provient de la surcharge financière pesant sur les époux, qui ne peuvent plus subvenir aux besoins personnels de leur femme à cause du coût élevé de la vie. En plus des besoins prioritaires de la maison — factures d’eau et d’électricité, scolarité des enfants, et le loyer —, ces charges rendent les finances très serrées.
Certains vont plus loin en affirmant que certains hommes consacrent une partie de leur argent aux besoins de leurs maîtresses, au détriment de l’essentiel pour leur famille.
De leur côté, beaucoup d’hommes expliquent que les attentes des femmes sont devenues trop importantes, incluant à la fois les priorités de la maison et des dépenses personnelles. Cela, selon eux, serait une des causes de la pression financière accrue dans les foyers.
Par ailleurs, certaines femmes déclarent que les hommes ne peuvent plus assumer seuls les responsabilités familiales. Elles estiment que ce que leurs maris leur donnent chaque mois pour les dépenses de la maison est insuffisant. Les prix des produits sur le marché sont très élevés, ce qui les pousse à chercher un travail pour contribuer aux dépenses et compléter les besoins du foyer.
Une tendance qui se généralise
Tous ces propos recueillis montrent que les personnes sont déterminées à assumer les responsabilités familiales face à cette situation de cherté de la vie. Cependant, cette tendance semble s’amplifier dans notre société.
Ne devrions-nous pas réfléchir dès maintenant à des solutions pour notre avenir, en planifiant et en travaillant pour devenir autonomes et être nos propres patrons ?
Fatima Zahra Diallo