Libre Expression
Lettre ouverte : Son Excellence, Mr Assimi GOITA, Président du Mali, Mr Macky SaLL, Président du Sénégal


Excellences, Messieurs les Présidents,
Je viens très respectueusement, en tant que citoyen sénégalais et ressortissant de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), porter à votre attention la situation délétère qui prévaut au niveau des postes frontières du Sénégal et du Mali.
Les faits que je vous relate dans la présente sont d’une extrême gravité, parce qu’il ne s’agit pas d’incidents isolés. Bien au contraire, les comportements que je compte vous décrire ci-dessous sont devenus une habitude installée depuis trop longtemps.
A force de silence coupable, si la situation perdure encore, les relations de bon voisinage que nos populations entretiennent, de part et d’autre de la frontière, peuvent se détériorer. Pire, l’objectif d’intégration des pays membres de la CEDEAO est fortement compromis. En effet, la Carte d’identité CEDEAO, l’un des piliers de l’intégration sous-régionale voulue tant par les Etats que les populations des Etats membres, est censé, selon notre entendement, permettre la libre circulation des personnes, à l’intérieur de la zone.
Et pourtant, Messieurs les Présidents, les polices des frontières de nos deux pays, au niveau de Kidira, du côté du Sénégal et au niveau de Diboly, du côté du Mali, n’agissent pas dans cet esprit. En effet, s’il est louable que des polices soient installées aux frontières, afin de garantir la sécurité des bien et des personnes et assurer la sauvegarde de nos frontières, il n’est pas compréhensible que ces contrôles aient fini par devenir le prétexte qui permet aux garants de notre sécurité de procéder à un racket, pur et simple, des populations.
Messieurs les Présidents, comment définir autrement les sommes d’argent extorquées par les forces de police des deux Etats, à l’occasion du passage des frontières ?
Je vais illustrer cette scandaleuse situation par mon vécu personnel, mais largement partagé par mes compatriotes et mes voisins de l’autre rive de la Faléme :
1) Le 9 novembre 2022, en compagnie de ma nièce, je me suis rendu à Kayes pour rendre visite à des membres de notre famille qui y sont hospitalisés. A Diboly, nous avons pris un transport en commun. A la sortie de Diboly, au poste de police, un agent nous a réclamé nos pièces d’identification, que nous lui avons immédiatement remis. Puis Il nous a demandé de le suivre, ce à quoi nous avons obtempéré. Dans son bureau, l’agent nous a réclamé un ticket que l’on devait, selon lui, nous avoir fourni au premier poste de police de Diboly jouxtant le pont qui traverse la Falemé et reliant les routes nationales 1 des deux pays. J’ai expliqué que nous étions bien passés par ce poste, mais que personne ne nous en avait fais cas. J’explique que ledit ticket étant indispensable pour voyager, le transporteur aurait dû nous l’exiger au moment où nous achetions nos titres de transport et qu’il ne l’avait pas fait. Ma nièce a fini par prendre un taxi moto pour retourner au premier poste de police chercher le fameux ticket. A son retour, elle m’a fait savoir qu’on lui a fait payer 5000 Fcfa ; mais le reçu qui lui a été remis ne mentionnait que 1000 Fcfa. Ce ticket présenté aux agents au niveau du poste de police, à la sortie de Diboly, ne nous a pas été restitué. Avec une telle pratique, de fait, le voyageur ne dispose d’aucun justificatif et n’est pas informé de l’objet de son paiement. Dans ces conditions, il lui est impossible de faire d’éventuelles réclamations ou des recours. J’ai trouvé cela anormal.
2) Après la visite de mes parents hospitalisé, j’ai repris, le même jour, seul, le chemin du retour par un transport en commun. Au poste de police situé à la sortie de Kayes, un policier a réclamé à tous les passagers leurs pièces d’identification. Chaque passager s’est exécuté. L’agent a rendu leurs pièces aux voyageurs de nationalité malienne. Il nous a demandé, un autre sénégalais et moi-même de le suivre. Ce que nous avons fait. Arrivés dans leurs locaux, il a introduit mon compatriote dans un bureau et m’a demandé de me présenter devant une fenêtre ouverte. A l’intérieur se trouvaient deux agents. L’un des agent a pris une pièce et a appelé Mr Opa Guiro. Je lui réponds que c’est moi. Il m’a alors réclamé de payer 3000 Fcfa . Après lui en avoir demandé la raison, il a rétorqué que je devais aller le demander aux agents de la police des frontières du Sénégal. Je lui ai fait savoir que ce ne sont pas ces derniers qui me réclament présentement 3000 Fcfa mais lui. J’ai précisé que si j’avais face à moi les agents de la police des frontières du Sénégal et qu’ils me réclamaient cette somme, j’allais également leur en demander la raison. Puis, je lui dit que je suis disposé à m’acquitter des 3000 Fcfa en contrepartie d’un document attestant de ce paiement et mentionnant les raisons de cette pénalité. J’ai fait cette proposition en espérant qu’il l’accepterait. Au cas contraire, je pourrai légitimement voir mes doutes se confirmer, quant à la légalité de ces paiements. C’est alors qu’il m’a réclamé mon certificat de vaccination contre la COVID. Je lui ai rappelé qu’au nom de l’égalité des citoyens, il aurait dû le réclamer à tous ceux qui passent par son poste de garde et pas à moi seul. Sa réponse fût qu’il était libre de le réclamer à qui il veut. Je lui ai rappelé qu’en agissant ainsi, il pratique une discrimination infondée et qu’il n’applique pas correctement les lois et les règlements qui sont par essence impersonnels. Ensuite, j’ai indiqué que je suis en possession de mon certificat de vaccination sous forme électronique que j’ai voulu lui montrer. Il a alors exigé que ledit certificat lui soit présenté sous forme papier. Etonné de sa réponse, je lui ai indiqué que jusqu’à ce jour, à toutes les frontières que j’ai traversées, je le présentais sous forme électronique y compris dans les aéroports internationaux. Il m’a demandé à plusieurs reprises de me mettre de côté ; ce que j’ai catégoriquement refusé. En effet, étant dans mon bon droit, il s’agissait pour la personne en face de moi de prolonger mon arrêt au poste de police, retarder ainsi toutes les personnes voyageant dans le même véhicule que moi. En agissant ainsi, il pensait probablement me mettre en mal avec mes compagnons de voyage. Il s’agissait également de mettre à l’épreuve ma patience. Ayant enfin compris que je ne céderai pas, il a fini par me remettre mes documents et nous laisser partir, sans autre formalité.
Par ailleurs, contrairement à moi qui ai chaque fois refusé catégoriquement d’obtempérer, ils ont fait payer mon compatriote à trois reprises et à chaque fois, 5000 Fcfa. Une première fois à la sortie de Kayes, une deuxième fois à l’entrée de Diboly et une troisième fois à la sortie de Diboly pour aller à Kidira. Aucun de ces paiements n’a fait l’objet d’attestation d’acquittement ni de justification. Mon compatriote s’appelle Amadou Ly, il réside à Ndouloumadji Dembe, commune de Nabadji Civol et est titulaire de la carte d’identité nationale No 1 L03 2017 00927.
Je dois rappeler que les situations décrites ci-dessus ne sont pas des cas particuliers. Je tiens à souligner qu’il ne s’agit pas d’un simple incident isolé. Bien au contraire, ces comportements déplorables, constituent un racket scandaleux dont sont victimes les populations au quotidien, notamment frontalières. Organisées quasiment en bande mafieuse, les polices des frontières des deux Etats, se comportent de manière inique avec les populations qui subissent ces injustices. Et pire, leurs bourreaux sont ceux-là même qui auraient dû les en préserver.
Il ressort du vécu de mes compatriotes et voisins de l’autre rive, qu’il existerait une sorte de MAFIA de la police des frontières qui raquette impunément nos deux populations de chaque côté de la frontière.
Il m’a par exemple été rapporté par des personnes qui en ont été victimes ou témoins, que pendant les épisodes de fermeture de la frontière à l’occasion de la pandémie de la COVID et durant la période des sanctions de la CEDEAO, pour se rendre à Kayes ou venir à Kidira, il ne fallait pas moins de 40 000 Fcfa pour franchir la frontière. En effet, chaque voyageur devait payer 10 000 Fcfa pour sortir de Kidira et 10 000 Fcfa pour sortir de Diboly. Il devait encore débourser 10 000 Fcfa pour entrer à Diboly et 10 000 Fcfa pour entrer à Kidira. Soit 40 000 Fcfa au total au niveau de ces deux postes frontières.
Cette situation est d’autant plus scandaleuse que le coût du transport en commun entre Kidira et Kayes n’est que de 3 000 Fcfa.
Excellences, Messieurs Les Présidents GOITA et SALL, j’ai tenu humblement à attirer votre attention sur ces comportements, qui semblent anodins alors qu’ils sont lourds de danger. En effet, en mettant l’accent sur la recherche effrénée d’argent, ces agents stationnés aux postes frontières en viendraient presque à oublier leur mission première , à savoir veiller à la sécurité de nos pays et des populations. Pour preuve, la saisie le 31 octobre 2022 de 300kg de cocaïne par la douane sénégalaise à Kidira, pour une valeur estimée à 2,4 millards de francs CFA, sur un véhicule en provenance du Mali et qui est pourtant passé par la police des frontières de Diboly.
Cet événement montre suffisamment le danger qui pèse sur notre sécurité, si les agents en charge sont davantage intéressés par le racket systématique des citoyens. Dans ces conditions, nul ne peut exclure que des personnes malintentionnés puissent corrompre nos polices des frontières avec toutes les conséquences désastreuses que cela pourrait entraîner pour la sécurité de nos deux pays. À cela s’ajoute le fait que, par ces pratiques, nos forces de sécurité s’aliènent la collaboration des populations qui sont leurs premiers partenaires et les plus efficaces en matière de renseignements dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le terrorisme notamment.
Je tiens tout de même à saluer la prompte et énergique décision de Monsieur le Président Assimi GOITA qui avait dépêché au mois d’octobre 2022 le Gouverneur de Kayes à Diboly pour faire cesser immédiatement les paiements réclamés aux voyageurs par la police des frontières de Diboly. Les populations s’étaient opposées à la police des frontières du Mali qui exigeait le paiement par un passager d’un bus malien la somme de 15000 Fcfa. Malheureusement, bien que ces pratiques déplorables aient cessé pendant un certain temps, elles ont repris avec plus d’ingéniosité et d’intensité.
Avant de terminer, Vous me permettrez, Messieurs les Présidents, de faire quelques suggestions qui pourront, peut-être, apporter un début de solution à cette situation qui gangrène la police des frontières de nos deux pays :
1. Faire afficher de manière très lisible et visible les documents à présenter obligatoirement à la police des frontières, les types de redevances, taxes ou tous paiements obligatoires à l’entrée et à la sortie des frontières.
2. Faire une large diffusion de ces informations par l’utilisation de tous les supports et moyens de communication.
3. Autoriser les organisations de la société civile au niveau des postes frontières à être des organes de veille, d’alerte et d’assistance aux populations.
4. Diligenter périodiquement des inspections et des contrôles inopinés et anonymes au niveau des postes frontières ainsi que le long de l’axe Dakar-Bamako.
Les populations comptent beaucoup sur votre haute bienveillance pour faire cesser ces pratiques indignes et déshonorantes pour l’institution que constitue la police des frontières. Celle-ci doit être plus soucieuse de la sécurité de nos pays et de nos populations, veiller davantage à cultiver une bonne collaboration avec les populations pour en faire des partenaires dans la lutte contre l’insécurité.
Ne doutant pas que vous prendrez les décisions idoines pour mettre fin aux pratiques décriées plus haut, je vous prie, Excellences Messieurs les Présidents des Républiques du Mali et du Sénégal, de bien vouloir recevoir mes respectueuses et républicaines salutations et de croire à ma très haute considération.
Kidira, le 13 novembre 2022
Opa GUIRO
Fonctionnaire international
à la retraite
Quartier Plateau Kidira
Tel :+22177 777 83 76
E-mail : opaguiro@hotmail.com


Libre Expression
Tribune de boursiers sénégalais du Mandela Washington Fellowship adressée au Président Macky Sall


À Son Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal
Pour un État de droit juste et équitable envers tous ses citoyens
Nous, citoyens et citoyennes sénégalais peinés et soucieux de la situation trouble du pays, nous permettons de vous interpeller sur cet état des choses.
Nous croyons que, pour parvenir à un Sénégal meilleur, il est essentiel de faire progresser l’État de droit et de garantir les droits et libertés de tous ses citoyens, sans exception. Malheureusement, depuis quelques années, notre pays est frappé de plein fouet par une série de violences et de répressions sans précédent face auxquelles les seules victimes sont les populations dans leur grande majorité. Il n’est pas difficile de comprendre que tous ces remous et tensions ont une origine politique. Cette instabilité caractérisée par des crises profondes dans le fonctionnement de nos institutions les plus sacrées s’adresse à vous en premier et nous amène, par ailleurs, à vous rappeler que vous incarnez l’union de la nation et avez la responsabilité historique de promouvoir un climat politique apaisé, un dialogue social inclusif, d’encourager une culture de débat respectueux et d’assurer l’indépendance des institutions gouvernementales, en veillant à ce que les principes de la démocratie et des droits de l’homme soient respectés en toutes circonstances.
Monsieur le président, vous vous êtes toujours réclamé républicain dans l’âme. Par ailleurs, vous êtes fondateur et actuel président d’un parti nommé Alliance pour la République et votre rôle en tant que Chef de l’État exige de veiller au respect de la Constitution.
L’article 8 de la Constitution du Sénégal « garantit à tous les citoyens les libertés individuelles, fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation, les libertés culturelles, les libertés religieuses, les libertés philosophiques, les libertés syndicales, la liberté d’entreprendre, le droit à l’éducation, le droit de savoir lire et écrire, le droit de propriété, le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un environnement sain, le droit à l’information plurielle. » Elle précise quand même que ces libertés et droits s’exercent dans les conditions prévues par la loi.
Dans cette même Constitution, l’article 10 dispose que « chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
De plus, l’article 14 dispose que “tous les citoyens de la République ont le droit de se déplacer et de s’établir librement aussi bien sur toute l’étendue du territoire national qu’à l’étranger. Ces libertés s’exercent dans les conditions prévues par la loi”.
Monsieur le président, vous en êtes témoin, le nombre de citoyens ayant subi une répression des forces de l’ordre ou ayant été arrêté par celles-ci, est plus qu’élevé. Leur seul tort, avoir voulu jouir de ces libertés et droits de manière pacifique. Les interdictions quasi systématiques d’exercice de ces droits élémentaires ont conduit à des mesures répressives d’une extrême violence de la part des forces de l’ordre, incluant de marcher quotidiennement sur des cadavres. La situation actuelle du pays est inflammable et les manifestations de plus en plus violentes cristallisent le ras-le-bol populaire. Pourtant, il n’y a rien de plus légitime que de vouloir exprimer sa volonté d’une gouvernance saine de son pays, d’une justice équitable et d’un coût moins élevé de la vie.
Monsieur le Président, le nombre de morts enregistrés depuis mars 2021 est révoltant. Tous ces crimes sont pour le moment impunis, tout comme les nombreux écarts de gestion relevés par les différents corps de contrôle de l’État concernant des ministres, directeurs généraux ou autres membres de votre cercle.
Monsieur le Président, les mesures de coupure d’accès à l’internet, des données mobiles ou l’accès de certains réseaux portent fortement atteinte à ce droit. Aussi, n’êtes-vous pas sans savoir le poids de l’économie numérique dans un pays comme le Sénégal. Par ces mesures iniques, vous privez des milliers de Sénégalais, pour qui internet et les réseaux sociaux constituent un moyen crucial de communication ou de transaction, de sources de revenus au quotidien. C’est le cas également des motocyclistes et cyclomotoristes à qui il est empêché de circuler dès lors qu’un procès politique ou une manifestation doivent se tenir. Par ailleurs, des milliers d’étudiants sont empêchés d’étudier depuis des mois, chassés de force de leurs campus, et cela, dans des conditions difficiles – sans nourritures pour la plupart ou exposés à des dangers comme le viol pour les filles.
Monsieur le Président de la République, quel legs souhaitez-vous faire à ce pays ?
Le tissu social du Sénégal n’a jamais été aussi malmené et déchiré. La mal-gouvernance endémique des ressources publiques et les querelles politiques semblent avoir créé des monstres au sein de la population. Notre peuple qui était reconnu par la qualité des relations entre les différentes communautés qui le composent, est transformé en groupes se regardant hélas en chiens de faïence, s’écharpant à coups de délations et d’accusations, se souhaitant mutuellement la mort. Le mal est profond, d’autant plus que cette animosité germe aussi dans le cercle familial.
Il sera également difficile pour tout concitoyen d’oublier que, pour une première dans l’histoire du pays, une plainte pour crimes contre l’humanité a visé un Président sénégalais. Du fait de ces atteintes constatées aux droits et libertés individuelles et collectives, le Sénégal est en train de “passer de vitrine de la démocratie à latrine de la dictature, en seulement 12 ans, après 51 années de farouches luttes politiques, sociales et syndicales.”
Monsieur le Président, il n’est pas trop tard pour vous rattraper. Votre décision de ne pas vous présenter comme candidat aux prochaines élections présidentielles du Sénégal est un premier pas salutaire. Dans votre déclaration du 3 juillet dernier, vous disiez « j’ai un code d’honneur et un sens de ma responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole ».
Parce que nous sommes convaincus que vous croyez foncièrement en ces paroles, nous vous suggérons d’aller plus loin en faisant, par ailleurs, preuve de sens du fair-play et surtout, en témoignant de votre sens de l’humanité.
Nous estimons, avec sincérité, qu’il vous est possible de défendre l’État de droit sans faire appel à des pratiques d’État policier en réprimant violemment, intimidant, arrêtant, détenant arbitrairement ou torturant toute voix dissonante.
Il nous faut la participation de tous, et plus particulièrement celle des jeunes, pour que le pays aille de l’avant. Et il est de votre devoir comme du nôtre d’œuvrer pour léguer aux générations futures un pays paisible, indépendant, riche de ses citoyennes et citoyens, un État fort, garant de leur éducation, de leur santé, de leur liberté, mais par-dessus tout, de leur dignité d’êtres humains.
Fait à Dakar, le 9 août 2023,
Ont signé
Oulematou CAMARA, citoyenne sénégalaise
Mariama NDIAYE, Entrepreneure
Daouda Malick GUEYE, citoyen sénégalais
Rokhaya DIOP, comptable, citoyenne sénégalaise
Ndiogou GUENE, Ingénieur en génie civil, citoyen sénégalais
Thioro GNING, citoyenne sénégalaise
Mansour SAMB, citoyen sénégalais
Aminata DIOUF, citoyenne sénégalaise
Azil Momar LO, journaliste, citoyen sénégalais