Libre Expression
« Rendez-nous la liberté d’expression, la liberté de penser et la liberté d’être de vrais sénégalais », Par Fatou Sall
« Les cris de cœur seront plus forts que vos brimades, plus forts que votre autoritarisme, plus forts que tout ce que vous pourrez mettre en place pour oppresser une Nation.
Cette NATION perdra des êtres sur le passage de cet ouragan de colère mais la NATION restera toujours là même après votre départ ».

Publié
il y a 8 moison
Par
Sétanal Média
Nous sommes le 18 janvier 2023, à l’heure ou nous devions être dans l’ère de l’Emergence, l’Ere du développement du Sénégal. C’est ce que vous aviez promis et vous avez faillit et trahit à tous les niveaux. Nous sommes le 18 janvier 2023 et l’heure est à la désolation et au désarroi de toute une nation.
Un pays émergent est un pays de justice
Un pays émergent est un pays de justice, une justice sociale, une justice économique et une justice juridique. Force est de constater que le Sénégal au lieu de devenir un pays Emergent comme promis il y a presque 12 ans est un pays en recul, un pays isolé et livré à lui-même et sous la coupe de ses bourreaux.
Le Sénégal avait une stabilité sociale malgré tout, une stabilité économique malgré tout, une stabilité judiciaire malgré tout. Oui malgré tout parce que de tout temps le Sénégal a toujours eu beaucoup d’imperfections, d’inégalités dans tous les domaines mais c’était un pays digne et avec des valeurs démocratiques solides. La stabilité c’est ce qui faisait la sérénité des Sénégalais, et on ne peut demander à une nation de rester debout et fière en étant pauvre et sans sérénité.
Vous êtes en train de TUER le Sénégal à petit feu
Vous qui deviez nous montrer le chemin vous avez changé la trajectoire de toute une nation, vous écrasez et détruisez toutes les valeurs acquises sur votre passage.
Je parle de valeur comme la démocratie, la justice pour tous je ne citerai pas les valeurs humaines.
Vous êtes en train de TUER le Sénégal à petit feu, nous avons l’impression de ne plus avoir de valeurs, de plus savoir qui nous sommes tout le monde semble perdu dans les méandres de la politique sale, de l’autoritarisme et de l’abus de pouvoir perpétuel. Le Sénégal se meurt SANS RAISON, des Sénégalais meurent SANS RAISON, des valeurs se meurent SANS RAISON.
Revenez à la RAISON et laissez cette Nation être ce qu’elle est, une NATION FORTE et pleine de ressources. Vous réussissez à sortir le pire de nous, le pire de nous c’est la COLERE, une colère acerbe face à autant d’injustices dans le cœur de millions de personnes qui se battent déjà tous les jours pour vivre. C’est cette colère qui est exprimée par les activistes et certains porteurs de voix. Les faire taire, ne rendra pas sourde et muette cette Nation.
Faites attention à ne pas nous faire crier trop fort, arrivera le moment ou nos hurlements seront assourdissants.
Les cris de cœur seront plus forts que vos brimades, plus forts que votre autoritarisme, plus forts que tout ce que vous pourrez mettre en place pour oppresser une Nation.
Cette NATION perdra des êtres sur le passage de cet ouragan de colère mais la NATION restera toujours là même après votre départ. Le Sénégal et tous nos grands Hommes ne méritent pas ce que vous voulez faire de cette NATION. Vous voulez nous prendre ce que le bon Dieu nous a donné à savoir la LIBERTE et vous voulez faire de nous une NATION de peureux.
Rendez-nous notre liberté car en ce 18 janvier 2023 nous sommes tous en prison.
Rendez-nous la liberté d’expression, la liberté de penser et la liberté d’être de vrais sénégalais.
Rendez-nous notre justice que vous nous avez volé.
Rendez-nous notre tranquillité d’esprit
Et le vrai sénégalais n’a pas peur, il a la foi, il fait preuve de résilience. La politique de la terreur ne marchera jamais avec nous. Vous ne pourrez jamais changer cette NATION, en une nation de peureux les vrais lions seront toujours là.
Libérez Mor Talla Gueye et tous les autres
Par : Fatou Sall

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Libre Expression
Tribune de boursiers sénégalais du Mandela Washington Fellowship adressée au Président Macky Sall

Publié
il y a 2 moison
11 août 2023Par
Sétanal Média
À Son Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal
Pour un État de droit juste et équitable envers tous ses citoyens
Nous, citoyens et citoyennes sénégalais peinés et soucieux de la situation trouble du pays, nous permettons de vous interpeller sur cet état des choses.
Nous croyons que, pour parvenir à un Sénégal meilleur, il est essentiel de faire progresser l’État de droit et de garantir les droits et libertés de tous ses citoyens, sans exception. Malheureusement, depuis quelques années, notre pays est frappé de plein fouet par une série de violences et de répressions sans précédent face auxquelles les seules victimes sont les populations dans leur grande majorité. Il n’est pas difficile de comprendre que tous ces remous et tensions ont une origine politique. Cette instabilité caractérisée par des crises profondes dans le fonctionnement de nos institutions les plus sacrées s’adresse à vous en premier et nous amène, par ailleurs, à vous rappeler que vous incarnez l’union de la nation et avez la responsabilité historique de promouvoir un climat politique apaisé, un dialogue social inclusif, d’encourager une culture de débat respectueux et d’assurer l’indépendance des institutions gouvernementales, en veillant à ce que les principes de la démocratie et des droits de l’homme soient respectés en toutes circonstances.
Monsieur le président, vous vous êtes toujours réclamé républicain dans l’âme. Par ailleurs, vous êtes fondateur et actuel président d’un parti nommé Alliance pour la République et votre rôle en tant que Chef de l’État exige de veiller au respect de la Constitution.
L’article 8 de la Constitution du Sénégal « garantit à tous les citoyens les libertés individuelles, fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation, les libertés culturelles, les libertés religieuses, les libertés philosophiques, les libertés syndicales, la liberté d’entreprendre, le droit à l’éducation, le droit de savoir lire et écrire, le droit de propriété, le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un environnement sain, le droit à l’information plurielle. » Elle précise quand même que ces libertés et droits s’exercent dans les conditions prévues par la loi.
Dans cette même Constitution, l’article 10 dispose que « chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
De plus, l’article 14 dispose que “tous les citoyens de la République ont le droit de se déplacer et de s’établir librement aussi bien sur toute l’étendue du territoire national qu’à l’étranger. Ces libertés s’exercent dans les conditions prévues par la loi”.
Monsieur le président, vous en êtes témoin, le nombre de citoyens ayant subi une répression des forces de l’ordre ou ayant été arrêté par celles-ci, est plus qu’élevé. Leur seul tort, avoir voulu jouir de ces libertés et droits de manière pacifique. Les interdictions quasi systématiques d’exercice de ces droits élémentaires ont conduit à des mesures répressives d’une extrême violence de la part des forces de l’ordre, incluant de marcher quotidiennement sur des cadavres. La situation actuelle du pays est inflammable et les manifestations de plus en plus violentes cristallisent le ras-le-bol populaire. Pourtant, il n’y a rien de plus légitime que de vouloir exprimer sa volonté d’une gouvernance saine de son pays, d’une justice équitable et d’un coût moins élevé de la vie.
Monsieur le Président, le nombre de morts enregistrés depuis mars 2021 est révoltant. Tous ces crimes sont pour le moment impunis, tout comme les nombreux écarts de gestion relevés par les différents corps de contrôle de l’État concernant des ministres, directeurs généraux ou autres membres de votre cercle.
Monsieur le Président, les mesures de coupure d’accès à l’internet, des données mobiles ou l’accès de certains réseaux portent fortement atteinte à ce droit. Aussi, n’êtes-vous pas sans savoir le poids de l’économie numérique dans un pays comme le Sénégal. Par ces mesures iniques, vous privez des milliers de Sénégalais, pour qui internet et les réseaux sociaux constituent un moyen crucial de communication ou de transaction, de sources de revenus au quotidien. C’est le cas également des motocyclistes et cyclomotoristes à qui il est empêché de circuler dès lors qu’un procès politique ou une manifestation doivent se tenir. Par ailleurs, des milliers d’étudiants sont empêchés d’étudier depuis des mois, chassés de force de leurs campus, et cela, dans des conditions difficiles – sans nourritures pour la plupart ou exposés à des dangers comme le viol pour les filles.
Monsieur le Président de la République, quel legs souhaitez-vous faire à ce pays ?
Le tissu social du Sénégal n’a jamais été aussi malmené et déchiré. La mal-gouvernance endémique des ressources publiques et les querelles politiques semblent avoir créé des monstres au sein de la population. Notre peuple qui était reconnu par la qualité des relations entre les différentes communautés qui le composent, est transformé en groupes se regardant hélas en chiens de faïence, s’écharpant à coups de délations et d’accusations, se souhaitant mutuellement la mort. Le mal est profond, d’autant plus que cette animosité germe aussi dans le cercle familial.
Il sera également difficile pour tout concitoyen d’oublier que, pour une première dans l’histoire du pays, une plainte pour crimes contre l’humanité a visé un Président sénégalais. Du fait de ces atteintes constatées aux droits et libertés individuelles et collectives, le Sénégal est en train de “passer de vitrine de la démocratie à latrine de la dictature, en seulement 12 ans, après 51 années de farouches luttes politiques, sociales et syndicales.”
Monsieur le Président, il n’est pas trop tard pour vous rattraper. Votre décision de ne pas vous présenter comme candidat aux prochaines élections présidentielles du Sénégal est un premier pas salutaire. Dans votre déclaration du 3 juillet dernier, vous disiez « j’ai un code d’honneur et un sens de ma responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole ».
Parce que nous sommes convaincus que vous croyez foncièrement en ces paroles, nous vous suggérons d’aller plus loin en faisant, par ailleurs, preuve de sens du fair-play et surtout, en témoignant de votre sens de l’humanité.
Nous estimons, avec sincérité, qu’il vous est possible de défendre l’État de droit sans faire appel à des pratiques d’État policier en réprimant violemment, intimidant, arrêtant, détenant arbitrairement ou torturant toute voix dissonante.
Il nous faut la participation de tous, et plus particulièrement celle des jeunes, pour que le pays aille de l’avant. Et il est de votre devoir comme du nôtre d’œuvrer pour léguer aux générations futures un pays paisible, indépendant, riche de ses citoyennes et citoyens, un État fort, garant de leur éducation, de leur santé, de leur liberté, mais par-dessus tout, de leur dignité d’êtres humains.
Fait à Dakar, le 9 août 2023,
Ont signé
Oulematou CAMARA, citoyenne sénégalaise
Mariama NDIAYE, Entrepreneure
Daouda Malick GUEYE, citoyen sénégalais
Rokhaya DIOP, comptable, citoyenne sénégalaise
Ndiogou GUENE, Ingénieur en génie civil, citoyen sénégalais
Thioro GNING, citoyenne sénégalaise
Mansour SAMB, citoyen sénégalais
Aminata DIOUF, citoyenne sénégalaise
Azil Momar LO, journaliste, citoyen sénégalais

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