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Tribune de boursiers sénégalais du Mandela Washington Fellowship adressée au Président Macky Sall

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Zone des Niayes

À Son Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal

Pour un État de droit juste et équitable envers tous ses citoyens


Nous, citoyens et citoyennes sénégalais peinés et soucieux de la situation trouble du pays, nous permettons de vous interpeller sur cet état des choses.
Nous croyons que, pour parvenir à un Sénégal meilleur, il est essentiel de faire progresser l’État de droit et de garantir les droits et libertés de tous ses citoyens, sans exception. Malheureusement, depuis quelques années, notre pays est frappé de plein fouet par une série de violences et de répressions sans précédent face auxquelles les seules victimes sont les populations dans leur grande majorité. Il n’est pas difficile de comprendre que tous ces remous et tensions ont une origine politique. Cette instabilité caractérisée par des crises profondes dans le fonctionnement de nos institutions les plus sacrées s’adresse à vous en premier et nous amène, par ailleurs, à vous rappeler que vous incarnez l’union de la nation et avez la responsabilité historique de promouvoir un climat politique apaisé, un dialogue social inclusif, d’encourager une culture de débat respectueux et d’assurer l’indépendance des institutions gouvernementales, en veillant à ce que les principes de la démocratie et des droits de l’homme soient respectés en toutes circonstances.

Monsieur le président, vous vous êtes toujours réclamé républicain dans l’âme. Par ailleurs, vous êtes fondateur et actuel président d’un parti nommé Alliance pour la République et votre rôle en tant que Chef de l’État exige de veiller au respect de la Constitution.

L’article 8 de la Constitution du Sénégal « garantit à tous les citoyens les libertés individuelles, fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation, les libertés culturelles, les libertés religieuses, les libertés philosophiques, les libertés syndicales, la liberté d’entreprendre, le droit à l’éducation, le droit de savoir lire et écrire, le droit de propriété, le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un environnement sain, le droit à l’information plurielle. » Elle précise quand même que ces libertés et droits s’exercent dans les conditions prévues par la loi.
Dans cette même Constitution, l’article 10 dispose que « chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
De plus, l’article 14 dispose que “tous les citoyens de la République ont le droit de se déplacer et de s’établir librement aussi bien sur toute l’étendue du territoire national qu’à l’étranger. Ces libertés s’exercent dans les conditions prévues par la loi”.

Monsieur le président, vous en êtes témoin, le nombre de citoyens ayant subi une répression des forces de l’ordre ou ayant été arrêté par celles-ci, est plus qu’élevé. Leur seul tort, avoir voulu jouir de ces libertés et droits de manière pacifique. Les interdictions quasi systématiques d’exercice de ces droits élémentaires ont conduit à des mesures répressives d’une extrême violence de la part des forces de l’ordre, incluant de marcher quotidiennement sur des cadavres. La situation actuelle du pays est inflammable et les manifestations de plus en plus violentes cristallisent le ras-le-bol populaire. Pourtant, il n’y a rien de plus légitime que de vouloir exprimer sa volonté d’une gouvernance saine de son pays, d’une justice équitable et d’un coût moins élevé de la vie.


Monsieur le Président, le nombre de morts enregistrés depuis mars 2021 est révoltant. Tous ces crimes sont pour le moment impunis, tout comme les nombreux écarts de gestion relevés par les différents corps de contrôle de l’État concernant des ministres, directeurs généraux ou autres membres de votre cercle.

Monsieur le Président, les mesures de coupure d’accès à l’internet, des données mobiles ou l’accès de certains réseaux portent fortement atteinte à ce droit. Aussi, n’êtes-vous pas sans savoir le poids de l’économie numérique dans un pays comme le Sénégal. Par ces mesures iniques, vous privez des milliers de Sénégalais, pour qui internet et les réseaux sociaux constituent un moyen crucial de communication ou de transaction, de sources de revenus au quotidien. C’est le cas également des motocyclistes et cyclomotoristes à qui il est empêché de circuler dès lors qu’un procès politique ou une manifestation doivent se tenir. Par ailleurs, des milliers d’étudiants sont empêchés d’étudier depuis des mois, chassés de force de leurs campus, et cela, dans des conditions difficiles – sans nourritures pour la plupart ou exposés à des dangers comme le viol pour les filles.

Monsieur le Président de la République, quel legs souhaitez-vous faire à ce pays ?
Le tissu social du Sénégal n’a jamais été aussi malmené et déchiré. La mal-gouvernance endémique des ressources publiques et les querelles politiques semblent avoir créé des monstres au sein de la population. Notre peuple qui était reconnu par la qualité des relations entre les différentes communautés qui le composent, est transformé en groupes se regardant hélas en chiens de faïence, s’écharpant à coups de délations et d’accusations, se souhaitant mutuellement la mort. Le mal est profond, d’autant plus que cette animosité germe aussi dans le cercle familial.
Il sera également difficile pour tout concitoyen d’oublier que, pour une première dans l’histoire du pays, une plainte pour crimes contre l’humanité a visé un Président sénégalais. Du fait de ces atteintes constatées aux droits et libertés individuelles et collectives, le Sénégal est en train de “passer de vitrine de la démocratie à latrine de la dictature, en seulement 12 ans, après 51 années de farouches luttes politiques, sociales et syndicales.”

Monsieur le Président, il n’est pas trop tard pour vous rattraper. Votre décision de ne pas vous présenter comme candidat aux prochaines élections présidentielles du Sénégal est un premier pas salutaire. Dans votre déclaration du 3 juillet dernier, vous disiez « j’ai un code d’honneur et un sens de ma responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole ».
Parce que nous sommes convaincus que vous croyez foncièrement en ces paroles, nous vous suggérons d’aller plus loin en faisant, par ailleurs, preuve de sens du fair-play et surtout, en témoignant de votre sens de l’humanité.
Nous estimons, avec sincérité, qu’il vous est possible de défendre l’État de droit sans faire appel à des pratiques d’État policier en réprimant violemment, intimidant, arrêtant, détenant arbitrairement ou torturant toute voix dissonante.

Il nous faut la participation de tous, et plus particulièrement celle des jeunes, pour que le pays aille de l’avant. Et il est de votre devoir comme du nôtre d’œuvrer pour léguer aux générations futures un pays paisible, indépendant, riche de ses citoyennes et citoyens, un État fort, garant de leur éducation, de leur santé, de leur liberté, mais par-dessus tout, de leur dignité d’êtres humains.


Fait à Dakar, le 9 août 2023,

Ont signé

Oulematou CAMARA, citoyenne sénégalaise

Mariama NDIAYE, Entrepreneure

Daouda Malick GUEYE, citoyen sénégalais

Rokhaya DIOP, comptable, citoyenne sénégalaise

Ndiogou GUENE, Ingénieur en génie civil, citoyen sénégalais

Thioro GNING, citoyenne sénégalaise

Mansour SAMB, citoyen sénégalais

Aminata DIOUF, citoyenne sénégalaise

Azil Momar LO, journaliste, citoyen sénégalais

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Tribune de 144 journalistes sénégalais : Du devoir de se dresser contre une 3e candidature

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Zone des Niayes

À un peu plus de 200 jours de l’élection présidentielle du 25 février 2024, nous journalistes sénégalais, avons décidé de faire cette Tribune pour nous insurger contre une troisième candidature de l’actuel président Macky Sall. Nous avons jugé que la presse, dernier rempart de la démocratie et de l’État de droit, ne doit ni laisser la forfaiture se répéter ni participer à amplifier le débat via ses canaux. Notre responsabilité sera questionnée par l’histoire si on devrait faire le décompte des victimes et dégâts que cette candidature pourrait causer. Au nom de la liberté, de la démocratie, nous disons NON à une 3e candidature de Macky Sall.


Il y a une dizaine d’années, nous avons couvert ou suivi le déchirement inhérent à la tentative d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat. La perspective de la répétition de ce scénario, au demeurant mortifère, nous pousse à plus d’introspection. La trame du mauvais film qui avait brisé tant de vies ne nous est plus inconnue. Tout se déroule progressivement sous nos yeux, à portée de nos micros. Il nous incombe d’évaluer à quel point nous amplifions ce débat malsain qui s’installe à travers nos médias et de le freiner avant qu’il ne soit trop tard.

Monsieur le président de la République, c’est devant nos questions insistantes que vous aviez donné l’assurance que le peuple n’aurait plus à vivre d’épisodes tragiques autour du nombre de mandats présidentiels. Alors, comment pourrions-nous admettre que vous véhiculiez vos éléments de langage par notre biais pour faire accepter auprès de l’opinion votre contradiction ?

L’enjeu est double. Il s’agit de préserver la démocratie et de ne pas permettre aux hommes qu’elle porte au pouvoir de s’amuser avec les règles du jeu quand et comme bon leur semble. Mais, surtout, réaffirmer que les journalistes ne sont pas des agents passifs face à la dérégulation de l’espace public. La tension déjà palpable va crescendo à l’approche de la prochaine échéance électorale. Nous n’avons pas à couvrir dans nos médias de nouvelles scènes de violences en estimant n’y être pour rien. Il nous faut anticiper et prendre nos responsabilités. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les Sénégalais et les Africains qui nous regardent, qui nous lisent, et qui descendent dans la rue, ne nous tiennent pas coupables devant l’histoire. Il nous faut sortir de ce laxisme coupable. La tâche est cruciale et simple : respecter notre part du contrat social.

Du troisième mandat

Dans cette optique, nous ne saurions garder le silence face à cette volonté qui vous est prêtée, depuis plusieurs mois, de briguer un troisième mandat. Volonté que vous n’avez, au demeurant, jamais infirmée. Nous sommes dans un État de droit. Dès lors, tout le monde a l’obligation de se soumettre aux exigences de la loi. Un tel débat ne saurait donc nous laisser indifférents. Aurions-nous pensé que vous avez droit à une troisième candidature, que nous n’aurions jamais eu à mettre cette initiative en place . Mais notre conviction est que, par quelque bout que l’on puisse analyser la situation, la conclusion est la même.

Nous avons lu et entendu les juristes, y compris les vôtres. Lorsqu’une disposition constitutionnelle est claire, nous ont-ils dit, il n’y a pas lieu de l’interpréter. Encore moins de distinguer là où elle ne distingue pas. Il faut se contenter de l’appliquer dans le strict respect de la volonté du constituant. C’est un principe basique en Droit. La question qui se pose est alors de savoir si l’article 27 de la Constitution – « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » – signifie bien ce qu’il dispose. C’est avec un profond malaise que nous suivons ce débat que nous pensions avoir définitivement clos depuis 2012.

Certains juristes, favorables au troisième mandat, font recours à la première partie de la disposition pour tenter de faire croire que par « mandat », il faudrait bien comprendre un « mandat de 5 ans ». Ce qui, par conséquent, voudrait dire que votre premier mandat de 7 ans n’est pas concerné. Pourtant, ces mêmes juristes qui défendent cette gymnastique – appelons-la ainsi – apprennent à leurs étudiants, dès la première année de droit, qu’il est interdit de distinguer là où la loi (ici, la Constitution) ne distingue pas. Un mandat étant un mandat, il ne faudrait pas faire la différence entre un mandat de sept ans et un autre de cinq ans. Par cette « prouesse » intellectuelle, ils ont ainsi réussi à semer le doute dans la tête de certains Sénégalais. Si le juge reste à sa place, on ne voit pas, par quelle alchimie, il pourrait réussir à valider une troisième candidature sans se substituer au constituant ; ce qui l’éloignerait de sa mission.

En effet, le pouvoir d’interprétation de la règle de droit obéit à des méthodologies bien déterminées que nous ne saurions tous explorer. D’abord, il y a le raisonnement logique (raisonnement a pari ou par analogie, le raisonnement a contrario, le raisonnement a fortiori). Si ces raisonnements, qui font appel à la logique, ne permettent pas de surmonter les difficultés, alors on fait recours aux différentes méthodes d’interprétations. La première et la plus usitée, c’est la méthode exégétique qui privilégie la lettre tout en se référant à la volonté de son auteur ; la méthode téléologique qui met en avant l’esprit du texte et qui peut aller jusqu’à appréhender l’objectif recherché par le législateur afin de trouver une solution à son problème ; et enfin, la méthode créatrice qui est la plus audacieuse, mais qui doit être appliquée de façon subsidiaire, pour pallier l’insuffisance de la norme.

Appliquées à l’article 27, toutes ces techniques vous excluent de la course à la Présidentielle de 2024. En ce qui concerne la méthode exégétique, l’interprète doit s’en tenir au sens littéral du texte : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». En cas de difficulté, il faut chercher la volonté de l’auteur du texte, en recourant, au besoin, aux travaux préparatoires, à la lecture de l’exposé des motifs. Qui ose douter que la volonté du constituant, ou de l’inspirateur de la Constitution en l’occurrence, était d’inclure son premier mandat dans le champ de la réforme de 2016 ? Vous, qui aviez promis de faire passer votre premier mandat de sept à cinq ans ? Dans la même veine, il faut inscrire la méthode téléologique qui se fie surtout à l’esprit du texte, moins à sa lettre, qui regarde quelles étaient les finalités de la loi constitutionnelle. Là également, il faut être de très mauvaise foi pour oser soutenir que l’objectif principal de la réforme de 2016 était de vous donner la possibilité de faire deux mandats supplémentaires de 5 ans. Sauf à se substituer au constituant, en lui faisant dire ce qui lui plaît par sa force créatrice. Le juge ne saurait donc passer outre.

Enfin, il y a la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la possibilité pour le président de la République de réduire ou d’augmenter son mandat. Contrairement à ce que certains ont voulu faire croire, dans sa décision n°1/C/2016, le Conseil constitutionnel, dans son considérant n°25, déclare clairement : « La sécurité juridique et la stabilité des institutions, inséparables de l’État de droit dont le respect et la consolidation, sont proclamées dans le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001, constituent des objectifs à valeur constitutionnelle que toute révision doit prendre en considération, pour être conforme à l’esprit de la Constitution. » Dans le même sillage, soulignent les sages au Considérant 26 de la même décision, « pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des Institutions, le droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance. » Cela veut dire tout simplement, et le Conseil l’avait annoncé de manière très claire, qu’au nom de la sécurité juridique, le président de la République ne saurait diminuer son mandat de sept à cinq ans, ce qui serait une atteinte à la volonté des citoyens qui l’ont élu pour un septennat et non pour un quinquennat. Qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus. Si la révision de 2016 devait aboutir à vous permettre de vous octroyer trois mandats, le Conseil qui a refusé une diminution du mandat n’aurait jamais pu l’admettre. C’est après tout une simple question de bon sens et de logique.

De la démocratie

Le Sénégal est une vitrine de la démocratie en Afrique. Malgré les remous notés dans le pays depuis 2021, avec les multiples arrestations d’opposants, de journalistes et d’activistes qui font douter de plus en plus les convaincus, nous voulons croire que nous n’avons pas encore atteint un point de non-retour.

Nonobstant la montagne d’obstacles, il est encore possible de préserver notre pays d’une décadence de la démocratie et des libertés. Sauver ce qui peut encore l’être. Garant de la Constitution et de l’État de droit, le président de la République devait être en première ligne de ce combat permanent de la construction du rêve sénégalais. Hélas ! Les démons de la boulimie du pouvoir risquent de vous faire passer complètement à côté de la plaque alors que vous avez été témoin, il y a douze ans, du refus du peuple sénégalais d’accorder une troisième candidature à votre prédécesseur Abdoulaye Wade.

De l’indépendance à nos jours, ils sont nombreux les hommes et les femmes, des patriotes rompus, qui ont sacrifié leur vie pour donner au Sénégal cette image reluisante en matière de démocratie. En plus de soixante ans d’existence, dans une Afrique très agitée, notre pays a non seulement vécu deux alternances démocratiques (2000 et 2012), mais surtout il n’a jamais connu de rupture institutionnelle. Cette belle histoire pourrait recevoir un sacré coup de grâce, si jamais vous suivez la voie qu’essaient de vous tracer certains faucons arrivistes, plus soucieux de la préservation de leurs intérêts égoïstes que de la construction d’un pays véritablement émergent et démocratique, où il fait bon vivre.

Dans une démocratie, le respect de la Constitution, norme suprême, est fondamental. Mais au-delà du nécessaire respect des textes de droit prévus par nos corpus juridiques, il est aussi crucial de faire converger ou de relier ces textes aux valeurs, notamment au respect de la parole donnée. À considérer même que les textes prêtent à confusion dans leur lettre, quoi de plus normal que de recourir à l’esprit pour en saisir la quintessence. À ce propos, nous vous renvoyons, vous et vos collaborateurs, à vos nombreuses déclarations sur les implications de la révision constitutionnelle issue du référendum de 2016. Vous avez toujours clamé haut et fort votre volonté de réduire la durée du mandat présidentiel tel que formulé dans la charte fondamentale du pays. Vos soutiens et vous avez battu campagne pour défendre un tel projet. Nul besoin de revenir sur tout ce que vous avez eu à dire à ce propos. Vous l’avez répété et écrit dans plusieurs documents accessibles. Rien ne saurait donc justifier aujourd’hui une volte-face.

Aussi, en aucune manière, le fait de briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais ne peut constituer une avancée démocratique. Pis, cela risque de réveiller les vieux démons anti-démocratiques dont le Sénégal pensait s’être séparé depuis 2012. La démocratie ne peut se limiter à un contenu théorique ou à un éventail de gestes civiques ou encore à des déclarations folkloriques. Elle ne se réduit pas non plus à un ensemble de faits, concepts ou dates particulières, ni à un vague comportement social. La démocratie, c’est surtout une construction permanente de valeurs pouvant être partagées par l’ensemble des acteurs sociaux.

Aujourd’hui, tout porte à croire que vous serez en lice pour un troisième mandat. Votre récente déclaration en France, précédée par un « ni oui ni non » et d’autres actes comme l’interdiction à Dakar, en septembre 2022, du concert sur la limitation des mandats, illustre votre volonté. Vos partisans dans les plus hautes sphères clament votre candidature et organisent des investitures, sans que nul ne vous entende freiner la machine.
Monsieur le président, nous vous appelons à jouer la carte de l’exemplarité et à poursuivre le grand chantier de la démocratie auquel le peuple sénégalais a foi.
L’histoire a montré que les forcings pour un troisième mandat et l’usure du pouvoir sont sources d’instabilité ou de rupture démocratique. Nous vous demandons de renoncer à cette tentative irresponsable et pernicieuse de nature à briser les piliers déjà fragilisés de notre jeune nation.

Signataires :

  1. Ayoba FAYE, Rédacteur en chef de PressAfrik
  2. Moussa NGOM, Coordonnateur de La Maison Des Reporters
  3. Valdez ONANINA, journaliste, membre de La Maison des Reporters
  4. Fana CISSÉ, journaliste PressAfrik
  5. Mame Gor NGOM, journaliste
  6. Oumy R. SAMBOU, journaliste freelance
  7. Abdou Khadir SECK, journaliste Le Soleil
  8. Diomma DRAMÉ, journaliste
  9. Alioune Dissa PREIRA, journaliste GFM
  10. Salif SAKHANOKHO, journaliste PressAfrik
  11. Abdoulaye DIOP, journaliste Sud FM
  12. Amadou Sabar BA, journaliste
  13. Mady CAMARA, journaliste freelance
  14. Oumy NDOUR, journaliste
  15. Mamadou Oumar Moka KAMARA, journaliste Le Soleil
  16. Souleymane DIASSY, journaliste à La Maison Des Reporters
  17. Hadiya TALLA, journaliste, Directeur de la Vallée Info
  18. Mamadou SOW, journaliste à La Vallée Info
  19. Assane FALL, journaliste Le Soleil
  20.  Alioune Badara DIATTA, journaliste indépendant
  21. Falilou MBALLO, journaliste Emédia
  22. Katy MBENGUE, journaliste
  23. Momar DIENG, journaliste
  24. Ndèye Fatou Diery DIAGNE, journaliste
  25. Abdoulaye MBOW, journaliste
  26. Ibrahima BA, journaliste Le Soleil
  27. Abdou Khadre CISSE, journaliste
  28. Ibrahima DIONE, journaliste APA NEWS
  29. Hawa BOUSSO, journaliste L’AS
  30. Souveibou SAGNA, journaliste Kewoulo TV
  31. Mor AMAR, journaliste EnQuête
  32. Seydina Bilal DIALLO, journaliste L’AS
  33.  Adama GAYE, journaliste- écrivain
  34. Pape SANÉ, journaliste/ chroniqueur Walf TV
  35. Moustapha DIOP, Directeur Walf TV
  36.  Pape Alé NIANG, journaliste Directeur de Dakar Matin
  37.  El Hassane SALL, journaliste Tribune
  38. Dieynaba THIOMBANE, journaliste
  39. Oumar dit Boubacar Wane NDONGO, journaliste
  40. Omar FÉDIOR, journaliste
  41. Amayi BADJI, journaliste
  42. Moussa CISS, journaliste Les Échos
  43. Azil Momar LO, journaliste
  44. Assane GUÈYE, Walf TV
  45. Samba DIAMANKA, journaliste
  46. Fatou NDIAYE, journaliste Afia FM
  47. Georges Nesta DIOP, journaliste Walf TV
  48. Abdou Aziz CISSE, Journaliste
  49. Abdourahmane DIALLO, journaliste à La Maison Des Reporters
  50. Salmane Al Farisi SOW, journaliste
  51. Mamadou Oumar BA, journaliste
  52. Babacar NGOM, journaliste
  53. Amadou DIOP, journaliste
  54. Daouda SOW, journaliste
  55. Moustapha DIAKHITÉ, journaliste
  56. Habib FAYE, journaliste
  57.  Cheikh Hassana FALL, journaliste
  58. Alassane Seck GUÈYE, journaliste Le Témoin
  59. Amy KEITA, journaliste
  60. Modou Mamoune FAYE, journaliste Le Soleil
  61. Sidy  Djimby  NDAO, journaliste Les Échos
  62. Abou SY, journaliste L’AS
  63. Mapaté NIANG, journaliste Ouest TV
  64.  Babacar Touré MANDJOU, journaliste Directeur de Kewoulo
  65. Diégane SARR, Journaliste
  66. Amy WANE, journaliste
  67.  P. Babacar NDOUR, journaliste
  68. Biram FAYE, journaliste Coordonnateur régional Médias à l’IPAO
  69.  Samba THIAM, journaliste
  70.  Babacar Francky BA,  journaliste
  71. ÉLIMANE SEMBÈNE, journaliste
  72. Onass MENDY, journaliste
  73. Ibrahima BAKHOUM, journaliste-formateur
  74. Cheikh Saadbouh FALL, journaliste
  75. Pape Sadio THIAM, journaliste, enseignant-chercheur.
  76.  Abba DIÉDHIOU, journaliste
  77. Almamy Mamadou L. SANÉ, Journaliste
  78. Alioune GUÈYE, journaliste Sunu Label TV
  79. Awa FAYE, journaliste
  80. Moustapha CISSÉ, Journaliste indépendant
  81. Cheikh Gora DIOP, journaliste indépendant
  82. Oumar DEMBÉLÉ, journaliste
  83. Abdou BAR, journaliste
  84.  Adama COLY, journaliste
  85.  Abdoulaye Wade DIALLO, journaliste
  86. Amadou Camara Gueye, journaliste Anticip/ Risk & Co
  87.  Demba VARORE, journaliste
  88.  Ibrahima DIAMÉ, journaliste
  89. Moussa Sow, journaliste
  90. Malang SANÉ , Journaliste
  91. Buur GUÉDÉ, Journaliste BuurNews
  92. Fatoumata FADIGA, journaliste Weli FM Tamba
  93. André BAKHOUM, journaliste L’AS
  94. Makoura DIAGNE, journaliste
  95. Mamadou Mbakhé NDIAYE, journaliste L’AS
  96. Khary Diène, journaliste
  97. Ndèye Ndella DIOUF, journaliste
  98. Mohamed DIÈNE, journaliste
  99. Couly KASSÉ, journaliste
  100. Mamadou BA, journaliste MaderPost
  101. Soda Lo
  102. Sambou BIAGUI, journaliste
  103. Abdoulaye TOURÉ, journaliste à Ouest TV
  104. Mouhamadou BA, journaliste
  105. Yandé DIOP, journaliste
  106. Apo MENDY, journaliste
  107. Babou NDOUR, 7TV
  108. Marie Louise NDIAYE, journaliste GFM
  109. Saliou NDIAYE, journaliste Dakar Echos
  110. Ibrahima NGOM journaliste
  111. Samsidine DIATTA Journaliste Actu221.net
  112. Hawa BARRY journaliste à la RMD
  113. Kadior CISSÉ, journaliste 7TV
  114. Papa Madogal DIOP, journaliste
  115. Daba LAME, journaliste
  116. Liboire SAGNA , journaliste
  117. Sidy SARR, journaliste
  118. Pape Moussa TRAORÉ Dirpub TRIBUNE
  119. Nando Cabral Gomis, journaliste
  120. Aliou NIANE, journaliste 
  121. Ousmane THIANE, journaliste LiiQuotidien 
  122. Dr Ngagne Demba FALL, journaliste, enseignant-chercheur en SIC
  123. ALIMATOU SARR, journaliste Rfm
  124. Salma Ibrahima FALL, journaliste walf tv
  125. Adama Djitome DIATTA, Journaliste
  126. Sélou BA, journaliste RMD
  127. AbdulLah BADJI, journaliste à la Maison Des Reporters
  128. Thiebeu NDIAYE, journaliste
  129. Sadio FATY, Rédacteur en chef de L’évidence quotidien
  130. Fatou DIONE (Feuz), JRI
  131. Amadou DIA, journaliste Source A
  132. Ansoumana SAMBOU, journaliste
  133. Mamadou Makhfouse NGOM, journaliste
  134. DJily SECK, journaliste Rewmi FM
  135. Papa Mamadou Diéry DIALLO, journaliste
  136. Iba FAYE, journaliste
  137. Moussa GUEYE, journaliste
  138. Mouhamed Diongue, journaliste TOP INFO
  139. Moustapha GUEYE, journaliste
  140. Waly GUEYE, journaliste
  141. Racky Noëlle Wane, journaliste
  142. Kadry Camara, journaliste Bounkilingmatin_infos 
  143. Khadim Diakhaté de Mediaactu
  144. Abdoulaye DIOP, journaliste

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